Après une première semaine sur les chapeaux de roue, Fañch et sa famille ont retrouvé un rythme normal… un rythme normal avec un nouveau-né, ça veut aussi dire des nuits plus courtes que les plus courtes nuits de l'été !
Toujours est-il que Fañch, sa maman, son papa et ses deux sœurs ont passé un bon été. Ses parents en ont profité pour lui faire faire ses papiers d'identité. Tout baigne ! Un vrai soulagement pour la famille.
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Par contre la rentrée n'a pas été aussi sympathique. Les deux sœurs de Fañch ont repris le chemin de l'école et ses parents ont trouvé dans la boîte aux lettres un courrier fort désagréable dans lequel le procureur de la République de Lorient annonce qu'il refuse le tilde sur le prénom de l'enfant et qu'il ordonne carrément de rectifier l'acte d'état civil au motif d'une "erreur purement matérielle entachant l'écriture du premier prénom attribué à votre enfant".
De nouveau, des articles de presse paraissent et on apprend notamment que le maire maintient sa position:
C’était volontaire et non pas une erreur matérielle, précise-t-il dans Le Télégramme. Certains courants parisiens restent rétifs à tout progrès concernant la diversité, la reconnaissance des langues régionales qui ne remettent pas en cause l’appartenance aux valeurs républicaines. Ce sont les jacobins contre les girondins.
Il ajoute dans Ouest-France que s'opposer au tilde, "c'est un combat d'arrière-garde".
La famille de Fañch reçoit d'autres soutiens : celui de la famille du petit Fañch de Rosporden, celui du député Paul Molac qui avait tenté, en vain, dans une loi de 2021, de modifier la loi pour qu'il n'y ait plus de problèmes avec le ñ. Sur le réseau social X, il a publié le message suivant :
En France, les parents disposent d'une liberté de choix pour les prénoms de leur enfant… sauf lorsqu'il comporte un signe diacritique en langue régionale tel que le tildé. Quel absurdité ! Seule solution face à cette impasse ? Modifier la Constitution. Rien que ça…
Et dans toute cette histoire, ce qui est encore plus incroyable, c'est que le procureur de la République de Lorient ait déclaré au Télégramme, au début de l'été que :
L’orthographe du prénom Fañch ne me pose pas de difficulté.
Si rien n'est fait, Fañch risque de perdre son tilde alors qu'il n'a que trois mois.
La mobilisation de Mignoned Fañch - les Amis de Fañch - ne fait que commencer !
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