Fañch engrange de nouveaux soutiens, du côté des associations, des internautes et du conseil régional de Bretagne.
Les associations
Hier, le collectif d'associations Pour que vivent nos langues a fait savoir dans un communiqué qu'il "apporte son soutien à la famille du petit Fañch et au maire de Lorient". Pour ces associations,
Il s’agit là d’une nouvelle illustration du danger que fait courir aux langues régionales l’article 2 de la Constitution 'La langue de la République est le français', alors même que cette Constitution affirme dans son article 75-1 que 'les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France'.
En Bretagne, Kevre Breizh appelle aussi à un changement de la Constitution. L'association se déclare "aux côtés des parents de Fañch dont le droit et la liberté de donner un prénom breton à leur enfant doit être reconnu dans son écriture normale et soutient le maire de Lorient qui a accepté ce choix légitime".
Le conseil régional de Bretagne
Hier aussi, le conseil régional de Bretagne a rendu public un rapport sur l'autonomie de la région, rapport destiné à la Première Ministre. Dans ce rapport, le conseil régional propose une solution juridique qui consiste à
Intégrer le diacritique tilde (Ñ ñ), signe ancien de la langue française, aujourd'hui rare en français mais toujours très utilisé en breton, à la liste des signes utilisés par l'état-civile de la circulaire du 23 décembre 2014.
Cette solution figurait déjà parmi les engagements du Premier Ministre (alors Edouard Philippe), pris en Bretagne en février 2019, dans un "contrat pour l'action publique en Bretagne". Hélas, malgré les promesses, il n'a pas été mis en œuvre.
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Les conseillers régionaux de Bretagne réclament au gouvernement de reconnaître le ñ. |
Une pétition
"Frañchement, ça va durer longtemps ?" C'est le titre d'une pétition, déposée en fin de semaine dernière sur la plateforme change.org. Les 358 signataires déplorent que l'Etat "gaspille temps et argent pour mener une guerre dérisoire et 'grandguignolesque' au tildé breton".
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