« Face au refus des pouvoirs publics de ne pas reconnaître les graphies et les signes diacritiques des langues vivantes régionales, nous avons décidé de porter l’affaire devant la justice, » annoncent Melissa Yana et Etienne Pichancourt, les parents du petit Fañch de Lorient, alors que le procureur de Lorient a ordonné à la mairie de retirer le tilde du prénom de leur enfant sur le registre d’état civil. Comme pour le petit Fañch de Rosporden en 2017, ils seront soutenus par Skoazell Vreizh et un avocat spécialisé.
« Nous appelons de nos vœux les collectivités territoriales, les partis politiques, les associations, les entreprises, les habitants de Bretagne, à manifester non seulement leur soutien, mais également leur souhait de voir l’Etat français reconnaître pleinement nos langues régionales, » ajoutent-ils.
De fait, les soutiens ont déjà commencé à s’exprimer publiquement.
Le 26 septembre, sur les ondes de France Inter, à une heure de grande écoute, c’est l’éditorialiste politique Yaël Goosz qui a pointé, dans l’interdiction du tilde de Fañch, des « crispations pour pas grand-chose » et « le risque d’accroître le fossé entre identités régionales et Etat central ».
Enfin, et ça fait toujours plaisir, il faut souligner l’engagement du Télégramme, dans son édition du 30 septembre, d’utiliser le tilde, en dépit des interdictions administratives.
Commentaires
Enregistrer un commentaire